En Haute-Loire, le projet de construction d'un calvaire reçoit un soutien inattendu

La rédaction

Par  La rédaction

Publié le 09/05/2024 à 09h27
Mise à jour le 10/05/2024 à 17h03

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Calvaire bourdilleau haute loire
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Une fois monté, le calvaire devrait mesurer cinq mètres sur deux. Cette image est une modélisation.

À quelques kilomètres du Puy-en-Velay (Haute-Loire), Mathieu Bourdilleau va ériger un calvaire dans son jardin. Pour financer ce projet évangélisateur, le lancement d’une cagnotte participative a mobilisé bien au-delà de ses attentes.

Le terrain de 8000 mètres carrés est un écrin de verdure dans ce village de Saint-Vincent (Haute-Loire) de près de 1100 habitants. Installée ici depuis dix ans, la famille Bourdilleau porte un projet original: ériger un calvaire de cinq mètres de hauteur dans son jardin.

Mathieu, le père de cette famille nombreuse de cinq enfants résume la genèse de cette initiative: «la faune et la flore évolue de manière si libre partout autour de nous… Nous souhaitions remettre le créateur au milieu de sa création». Situé à quelques mètres du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle qui relie Lyon au Puy-en-Velay, le calvaire sera «un point d'ancrage visible et illustre la dynamique d'évangélisation dans nos milieux ruraux», poursuit cet ancien agent SNCF de 39 ans désormais père au foyer. Par cet acte, la famille, déjà engagée dans diverses activités catholiques comme les scouts ou le patronage, espère ainsi «annoncer la Bonne Nouvelle».

famille bourdilleau calvaire
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 Cette famille nombreuse va ériger un calvaire dans son jardin et espère en faire un lieu d'évangélisation.

Un élan de soutien inattendu

Avec le soutien de l'évêque local Mgr Yves Baumgarten et de l'association SOS Calvaire, une cagnotte en ligne est lancée début mars 2024 pour financer la construction du monument, l'acheminement des matières premières et la mise en place. En un peu plus d'un mois, l'objectif fixé à 5500 € était déjà atteint. «L'élan et l'enthousiasme suscités nous ont confortés dans notre démarche», raconte Mathieu Bourdilleau, surpris d'avoir une grande diversité de donateurs. «La majorité sont des jeunes de moins de 35 ans et des personnes éloignées de l’Église, c'est à la fois inattendu et réjouissant. On touche du doigt la piété populaire», poursuit-il.Tandis qu'un forgeron a déjà proposé d'offrir une plaque de bronze, des jeunes se sont déjà engagés à prêter main forte pour ériger la croix.

On touche du doigt la piété populaire

Mathieu Bourdilleau

Malgré le succès de cette collecte, le projet ne fait pas l'unanimité, certains riverains dénoncent une intrusion du fait religieux dans le domaine public ou s'inquiètent de la densification du passage aux alentours. Toutefois, si depuis la loi de séparation de l'Église et de l'État de 1905, il est interdit d'apposer ou d'élever un signe ou un emblème religieux sur les espaces publics, il est toujours possible de le faire sur la propriété privée. Ainsi, la mise en place devrait se faire au printemps 2025, en vue du prochain Jubilé d'avril au Vatican.

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